Harmonie


 

Sommaire

Tonalités

 

Intervalles

 

Accords

 

Modes-Accords

 

Pentatoniques

 

Modes heptatoniques

 

 

 

 

Tonalités

Une tonalité désigne le ton d'un thème ou morceau, défini par une note, indépendamment de sa hauteur d'octave. Un thème en Do, par exemple, défini la note Do comme le ton du thème, sa tonalité. La tonalité détermine une note comme centrale, note de référence pouvant qualifier les autres notes selon leur écart ou intervalle par rapport à elle. Dynamiquement, la note centrale prend la fonction de pôle d'attraction sur les autres notes: pôle mélodique d'un mode, appelé Tonique, pôle harmonique d'un accord, appelé Fondamentale.

 

L'octave étant divisé en 12 intervalles de demi-tons, donc 12 degrés, il y aura 12 tonalités différentes possibles. La gamme de Do majeur est composé des notes Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La et Si. En transposant cette gamme majeure dans un autre ton, on fera apparaître des notes altérées (diésées ou bémolisées) qui seront signalées par l'armure.

 

Dans le système tonal, on distingue 2 modes principaux: le mode majeur et le mode mineur. La gamme majeure de Do est constituée, comme on l'a vu, des notes Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La et Si. La gamme mineure relative de Do est la gamme mineure de La, constituée des mêmes notes, mais avec la note La comme tonalité: La, Si, Do, Ré, Mi, Fa, Sol. Chaque gamme majeure a donc sa gamme mineure relative (par définition formée des mêmes notes) construite sur son 6e degré. Les 2 gammes relatives possèdent donc aussi la même armure.

 

Dans la pratique, le mode mineur est souvent un mode mixte, empruntant ses degrés à plusieurs gammes mineures différentes : mineur naturel ou éolien, mineur mélodique et mineur harmonique.

 

Tonalités

 

 

 

 

Intervalles

Dans le système musical occidental, l’intervalle fondamental est l’octave. Celui-ci est divisé en 12 demi-tons et autant de degrés. On a donc 12 intervalles différents possibles entre 2 degrés compris dans une octave.

 

Un intervalle est donc la distance entre 2 degrés, le premier servant de point de référence. Cet intervalle est défini par un nom, désignant le nombre de notes couvert par l’intervalle, et par un qualificatif, désignant la qualité de l’intervalle, c’est-à-dire sa taille en nombre de demi-tons.

 

On distingue 2 types d’intervalles : l'intervalle simple, inférieur ou égal à l’octave ; et l'intervalle redoublé, supérieur à l’octave. On distingue aussi l'intervalle mélodique, écart entre 2 notes successives ; et l'intervalle harmonique, écart entre 2 notes simultanées.

 

Les gammes ou modes étant définis à l’intérieur d’une octave, la distance entre leurs degrés sera mesuré en termes d’intervalles simples et d’intervalles mélodiques. Pour les accords par contre, la distance entre leurs degrés sera mesuré en termes d’intervalles harmoniques et d’intervalles simples voire redoublés pour les accords de 9e et plus.

 

On précise aussi 2 relations spécifiques entre intervalles :

- des intervalles dont la somme égale une octave sont dits intervalles complémentaires.

- des intervalles ayant un nom différent mais de même taille sont dits intervalles enharmoniques.

(Ces derniers ont la même sonorité mais pas le même sens musical).

 

Intervalles

 

 

 

 

Accords

On définira ici l’accord comme un ensemble de 3 notes minimum jouées simultanément.

 

En contexte tonal (ou harmonie fonctionnelle), les accords utilisés sont construits par superposition de tierces. Ces accords ont une structure et une dynamique permettant leur enchaînement en une cascade de résolutions, caractéristique des contextes tonals.

 

En contexte modal, par contre, les accords incorporent souvent des intervalles de quarte, les rendant plus statiques, plus ambigus et produisant des « couleurs » harmoniques plus complexes.

 

Dans le cas d’un empilement de tierces, on peut distinguer grosso modo 3 sortes d’accords :

- les accords de 3 notes, appelés triades,

- les accords de 4 notes, appelés tétrades,

- les accords de 5 notes et plus.

 

La structure de l’accord se décrit alors comme suit :

- 1 : fondamentale, pôle de l’accord,

- 3ce, 5te et 7e : structure, à fonction harmonique (résolution des voix),

- 9e, 11e et 13e : extensions, à fonction surtout mélodique (liaison des voix).

 

Une gamme est un stock de notes utilisable sous forme d’une suite de notes (mélodie improvisée ou non). Ce même stock peut être utilisé sous forme d’accord, c’est-à-dire d’ensemble de notes simultanées. On construit les accords d’une gamme en empilant des tierces (en nombre voulu) sur chacun de ses degrés. Les principales triades et tétrades sont ainsi obtenues en harmonisant les échelles majeures, mineures mélodiques et mineures harmoniques.

 

Accords

 

 

 

 

Modes-Accords

L’échelle est une suite de degrés dont l’espacement est défini en nombre de tons. L’échelle majeure, par exemple, se définit par la structure suivante : 1 – 1 – 1/2 – 1 – 1 – 1 – 1/2. Dans l’échelle, on considère les degrés abstraction faite de leur hauteur, ils n’ont donc pas de nom.

 

La gamme est une suite de notes, c’est-à-dire de degrés dont la hauteur est définie et qui sont donc nommés. On passe de l’échelle majeure à la gamme majeure de Do par exemple, en nommant ses degrés : do ré mi fa sol la et si. Do est la note qui commence la série.

 

Un mode est une échelle dont un des degrés prend la fonction de pôle, degré central polarisant tous les autres degrés, et se chiffrant donc : 1. L’échelle majeure polarisée sur son 2e degré, par exemple, produit le mode Dorien ; polarisée sur son 4e degré, le mode Lydien, etc. Une échelle a donc autant de modes différents que de degrés.

 

De même, la gamme majeure de Do par exemple, polarisée sur son 2e degré produit le mode Ré Dorien ; polarisée sur son 4e degré, le mode Fa Lydien, etc.

 

Un accord construit sur un des degrés d’une gamme fonctionne comme pôle, et fait sonner cette gamme comme mode spécifique de ce degré. L’accord du 2e degré de la gamme de Do par exemple, est Dm7, polarise la gamme sur la note Ré, et produit ainsi le mode Ré Dorien.

 

On obtient en définitive les relations Accords du mode et Mode de l’accord pour chaque degré des gammes (ou des échelles, si on fait abstraction de leur tonalité). L’accord du mode est obtenu en harmonisant (par empilement de tierces) le degré 1 (le pôle donc) du mode considéré ; et le mode d’un accord est l’ensemble des notes d’une gamme polarisée par cet accord.

 

Modes-Accords

 

 

 

 

Pentatoniques

Les échelles principales, majeure, mineure mélodique et mineure harmonique, sont des échelles à 7 notes (heptatonique). D’autres échelles sont possibles, notamment les échelles à 5 notes (pentatonique), très utilisées en Rock et aussi en Jazz. On ne retiendra ici que les pentatoniques anhémitoniques, littéralement : sans-demi-tons. Composées uniquement d’intervalles de 2M et de 3m, ces échelles ont une sonorité ambiguë et flottante caractéristique qui les rend utilisables dans des contextes harmoniques très variés.

 

L’échelle pentatonique est obtenue en supprimant, des échelles heptatoniques, les 2 degrés formant des intervalles de demi-ton. A partir de l’échelle majeure, on obtient la pentatonique majeure en supprimant les degrés 4 et 7. La pentatonique majeure est alors chiffrée : 1 2 3 5 6.

 

A partir de l’échelle mineure mélodique, on obtient la pentatonique mineure mélodique en supprimant les degrés 2 et 7. La pentatonique mineure mélodique est donc chiffrée : 1 b3 4 5 6. L’échelle mineure harmonique (comportant 3 demi-tons) ne permet pas d’obtenir une échelle pentatonique sans demi-ton (on ne peut supprimer que 2 degrés).

 

Comme pour les échelles heptatoniques, les échelles pentatoniques peuvent être polarisées tour à tour sur chacun de leurs degrés, produisant donc 5 modes différents, parfois très utilisés. La pentatonique majeure polarisée sur son 5e degré, par exemple n’est autre que la pentatonique mineure (1 b3 4 5 b7) utilisée massivement en Rock et en Blues.

 

Pentatoniques

 

 

 

 

Modes heptatoniques

Un mode heptatonique est un mode à 7 notes. Les modes proviennent essentiellement des échelles principales : majeures, mineures mélodiques et mineures harmoniques. Ces échelles, dont les degrés sont répartis assez également sur l’octave, peuvent être harmonisées avec des accords en tierces, fonctionnels dans un contexte tonal.

 

D’autres échelles, plus rares, comme le Phrygien majeur, le Majeur harmonique, le Hongrois mineur, etc. produisent des modes qui fonctionnent mieux en contexte modal.

 

Les modes heptatoniques peuvent être divisés en 2 groupes : les modes mineurs (avec tierce mineure) et les modes majeurs (avec tierce majeure). Chaque groupe se réparti en 2 sous-groupes : avec une 7e majeure et avec une 7e mineure. On obtient ainsi 4 groupes principaux qui ont en commun une 5te juste, degré fort du mode. Les modes avec une 7e majeure sont plus dynamique car la 7e majeure fonctionne comme sensible, c’est-à-dire comme approche inférieure d’un demi-ton de la tonique et intensifiant cette dernière. Une note sensible et sa note cible forment un couple dynamique : la sensible est attirée par sa cible et l’intensifie.

 

A l’intérieur de ces 4 groupes, on a des modes possédant le degré b2, sensible ou approche supérieure de la tonique. Les modes avec 7e majeure et degré b2, combinant les 2 approches de la tonique, sont très dynamiques.

 

On a aussi les modes avec le degré #4, comme approche inférieure du degré fort : 5. Le quatrième degré, habituellement fort, et ici haussé d’un demi-ton, devient faible et sensible de la quinte. Certains modes possèdent aussi le degré b6, approche supérieure du degré 5.

 

On a ainsi tout un panel de modes diversement « sensibilisés », plus ou moins dynamiques, et dont les degrés « approche » sont très mobiles et substituables.

 

En dehors de ces 4 groupes principaux, il reste 2 autres groupes de modes à quinte altéré. Le degré 5, le plus fort après la tonique devient degré faible : modes majeurs à degré #5 et modes mineurs à degré b5.

 

Modes heptatoniques

 

 

 

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